Retour sur les vacances estivales des séminaristes

Durant l’été, le séminaire ferme ses portes. C’est l’occasion pour les séminaristes de prendre un temps de repos loin des cours à la faculté et du rythme de vie du séminaire. Le temps de vacances estivales d’un séminariste du Grand Séminaire se découpe en trois parties plus ou moins égales.

D’abord il s’agit de donner de son temps pour des activités en lien avec l’Eglise: c’est un temps que l’on appelle d’apostolat. Ce temps peut être vécu dans un sanctuaire tel que le Mont Sainte-Odile, Notre-Dame du Laus ou Paray-le-Monial. Les séminaristes peuvent également accompagner un groupe de jeunes vivant un pèlerinage, comme le pèlerinage des jeunes à Lourdes, le Pélé-VTT ou encore en prennent part à un camps scout. Pour accompagner un groupe de jeunes, les séminaristes doivent au préalable passer le diplôme du BAFA.

Ensuite les séminaristes qui le peuvent sont encouragés à prendre un « job d’été » pour contribuer au financement de leurs études, mais aussi pour se confronter à la réalité d’une entreprise et à tout ce qui peut s’y vivre.

Le dernier temps de l’été est celui des vacances proprement dit, un temps de repos où les séminaristes retournent souvent dans leurs familles.

Voici quelques retours des séminaristes sur leur temps de vacances:

Bonjour,

Avant ma première rentrée au séminaire, je suis allé à l’Abbaye d’Andecy (Diocèse de Châlons-en-Champagne) pour aider la Communauté du Verbe de Vie à encadrer les jeunes lors du Festival des Ados (12-17 ans). Ensuite, j’ai pris un peu de repos en Normandie avec ma famille. Enfin, je suis allé à Rocamadour pour le 15 août, dans le cadre d’un pèlerinage organisé chaque année pour les 18-35 ans par la Communauté du Verbe de Vie.

Clément, séminariste en 1ère année

Pour ma part, durant cet été j’ai vécu mes derniers instants avec les paroissiens de la Communauté de paroisses de « Dettwiller et les collines de Wundratzheim ». J’ai aussi pu célébrer pour la première fois un baptême et un mariage.

Adrien, séminariste-diacre


Avant de partir en vacances le 28 juin 2021, le supérieur, le père Fischer nous a commandé de compartimenter ce temps estival en 3 parties : une partie de bénévolat missionnaire, une partie de repos et une partie travaillée (dans la mesure du possible, salariée).

Pour la partie travaillée, j’ai effectué le remplacement à l’accueil de l’archevêché de Strasbourg durant 3 semaines : une alternance entre réponses au téléphone, accueil des gens pour les rendez-vous et compostage du courrier postal. Tout ceci dans une atmosphère où beaucoup de services étaient fermés et où les acteurs du service minimum ont été très conviviaux.

La partie « bénévole », je l’ai vécue en deux lieux particuliers. Le premier a été notre cher Mont Sainte-Odile où j’ai accueilli tant des adorateurs que des visiteurs n’ayant aucune connaissance du Mont. Et le second a été le sanctuaire de Notre Dame du Laus dans les Hautes Alpes où j’ai majoritairement participé à l’organisation des enfants de chœur et aussi à l’accueil des pèlerins. L’accueil a été focalisé sur des informations sur les principaux lieux à visiter avec méditations fournies et transmission des fioles d’huile miraculeuse de la lampe du sanctuaire. « La Vierge dit (lors d’une apparition) à Benoîte (Rencurel) que si l’on s’en applique, que l’on recourt à son intercession et qu’on a la foi, on guérira. »

 Et un peu entre chacune des missions, il y a eu quelques jours de détente.

Philippe, séminariste en 4ème année


Pour ma part le temps de la dispersion estivale a débuté par quelques jours de repos pris entre la première messe de Godefroid le 28 juin et le début du 1er stage théorique du BAFA.

Le stage BAFA a pris place au centre Saint-Thomas du 3 au 10 juillet. J’ai participé au stage avec François et Matthieu, deux autres séminaristes. L’aspect formation était bien conduit, le but était d’acquérir des connaissances théoriques via des méthodes pratiques qui étaient aussi réutilisables avec les jeunes. Avant le stage je craignais de subir 8 jours de formation infantilisante où l’on allait « jouer au gamin » pour apprendre à s’en occuper. Tel n’a pas été le cas car les formateur ont adapté la pédagogie au public du stage. De plus les encadrants de l’UFCV, l’organisme qui organisait le stage, avaient comme valeurs centrales, le respect et la bienveillance. Ces attentions au respect et à la bienveillance sont importantes, d’abord pour nous en tant que chrétiens, pour les participants du stage également, mais aussi pour les enfants que nous serons amenés à encadrer et qui n’ont pas forcément encore été éduqués à la bienveillance et au respect des autres. Outre les aspects liés à la formation j’ai apprécié le contact avec les autres participants, souvent des jeunes de 17 ans qui n’étaient pas chrétiens et qui ont une très faible connaissance du fait religieux. Notre présence a cependant suscité de leur part plusieurs questionnements. J’ai pour ma part accueilli avec joie ces questions en gardant à l’esprit cette attitude du disciple-missionnaire que je suis appelé à adopter toujours plus.

La semaine du 26 juillet au 1er aout était ma semaine de présence au mont Sainte-Odile. J’ai vécu ce temps de présence au mont avec Jian, un autre séminariste. Notre rôle était double: d’une part assurer un temps de présence dans la cabane d’information situé à l’entrée du sanctuaire. Notre rôle était de répondre aux questions des touristes et autres pèlerins, de les interpeller pour leur expliquer la démarche jubilaire, et également de leur narrer l’histoire du sanctuaire et de sa fondatrice. D’autre part nous prenions également part aux temps de prière vécus au sanctuaire et parfois les animer. J’ai beaucoup apprécié de pouvoir découvrir le concret de la vie pastorale du sanctuaire. En effet c’est une réalité bien différente d’une paroisse. Un autre point d’intérêt a été pour moi les rencontres que ce soit avec les prêtres de passage ou avec le groupe des adorateurs avec lesquels nous avons pu déjeuner pour faire d’autant plus connaissance.

Enfin durant le mois d’août j’ai travaillé au Super U de Hœnheim, entreprise où travaille également mon père. J’avais déjà travaillé dans cette entreprise les années précédentes, pendant l’été. Certains employés savaient que je suis séminariste, cela a parfois permis d’avoir des discussions sur des sujets en lien avec la foi. Je retiens aussi, comme chaque été où je vais travailler dans ce magasin, ces moments comme par exemple une pause-café où je peux faire connaissance avec les autres employés, écouter ce qui les anime, les intéresse. A travers cela ne pas être un séminariste dans sa bulle mais me mettre à l’écoute des préoccupations des hommes de notre temps. 

Valentin, séminariste en 2ème année


Que fait donc un séminariste pendant l’été ?

Formation BAFA:

J’ai pu mener à terme ma formation au BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur), en
effectuant mon dernier stage théorique, qui consiste à approfondir les éléments acquis lors du premier
stage théorique (été 2019), tout en tenant compte de ce qui a été mis en oeuvre au cours de mon stage
pratique (été 2020, camp de montagne dans le Cantal avec les Frères de Saint-Jean). Plusieurs temps
de relecture ont ainsi ponctué la formation, permettant à chacun de tirer profit des expériences variées
des uns et des autres.
Ce stage comportait également un thème particulier, qui pour moi s’articulait autour des jeux
d’expression et des enfants dits « difficiles ». Ce dernier point m’a permis de découvrir des notions de
psychologie et de gestion des conflits, qui constituent un bon complément à la formation humaine
constituant un des piliers de notre parcours de séminaristes.

Lourdes – Vocations

J’ai aussi été engagé aux sanctuaires de Lourdes, au sein de la proposition du SNEJV (Service National
pour l’Évangélisation des Jeunes et pour les Vocations). Constitués en une équipe de 4 à 5 personnes
se relayant tout au long de l’été (prêtres, séminaristes, religieuses, laïcs), nous disposions d’outils
permettant aux jeunes de 13 à 30 ans de se questionner sur la vocation. Vocation du baptisé à la
sainteté tout d’abord, mais aussi vocation spécifique que chacun est amené à découvrir sous le regard
du Seigneur, pour être pleinement à sa place dans l’Église, au service de Dieu et du prochain.
Nous avons en particulier invité les pèlerins à se mettre sur les pas de sainte Bernadette, dont la vie et
le discernement peuvent servir de base à une réflexion personnelle. Enfin, d’autres temps d’échange,
notamment autour de la responsabilité et de l’engagement, m’ont permis de recueillir des paroles
matures et profondes de la part de nombreux jeunes.

Maxence, séminariste en 4ème année


Cet été, pour ma part, j’ai été envoyé en « stage » pastoral de deux façons bien différentes : d’abord, pour ceux qui ne l’avait pas encore et c’est mon cas, en stage de formation BAFA, brevet d’animation pour les jeunes où j’ai pu constater durant 8 jours complet la tâche ardue et conséquente, d’occuper des enfants en groupe, l’importance d’y être formés, d’être prêt à toutes situations. (dialogue avec les jeunes en développement psychologique, détresses psychiques, secourisme, organisation et préparation de jeux, réaliser un esprit de cohésion)

La deuxième activité pastorale a été celle d’une présence durant 7 jours au sanctuaire du Mont Ste-Odile dans une optique d’accueil des pèlerins et de service des offices. Le sanctuaire nous a permis de faire de belles rencontres, où nous avons fait découvrir l’histoire du Mont et de sainte Odile aux pèlerins ou gens de passage, mais aussi cela m’a permis de me ressourcer dans la nature autour du Mont ainsi que de prier.   

Pour la suite j’ai, durant 6 semaines, travaillé en tant qu’aide-soignant en EHPAD, à Bergheim, ma mission était de maintenir, le mieux possible, la dignité fondamentale et essentielle des hommes et des femmes qui résidaient dans l’ehpad et dont on me donnait la responsabilité pour un temps donné. En aidant au lever, au coucher, en aidant chaque jour à ce qu’elle soit propre selon l’autonomie de la personne prise en charge, en aidant à l’habillage, à la prise des médicaments, de la nourriture et de la boisson (pour ceux qui ne peuvent le faire), en aidant au déplacement les personnes à mobilité réduite, en assurant les personnes alitées d’avoir au minimum la possibilité de boire et manger et d’être lavés, en essayant d’assurer les personnes à mobilité réduite de pouvoir aller aux toilettes quand elles le veulent. Tout ceci en relation avec une équipe soignante où les compétences, les caractères, les personnalités, les projets étaient différents mais complémentaires et à allier chaque jour dans le but du bien commun et du bien de l’autre. Ce qui n’est pas toujours chose aisée dans un milieu où le personnel se donne pour la plupart à 100% pour une charge de travail qui ne cesse de croître.

Matthieu, séminariste en 2ème année

L’été dernier a certainement été très riche pour moi, j’ai vécu beaucoup de moments mémorables et significatifs en ma vie de travail, de pastorale et de loisirs.

Tout d’abord, j’ai fait une courte pause au Grand Séminaire après l’ordination de Godefroid, puis j’ai effectué mon premier stage théorique de formation au BAFA entre le 2 et le 9 juillet. J’ai acquis de nombreuses compétences en matière de communication avec les enfants, et j’ai également appris et pratiqué certaines manières d’organiser des jeux pour enfants, ce qui, je l’espère, m’aidera à m’entendre avec les enfants dans ma future vie paroissiale.

Ensuite, entre le 25 juillet et le 1er août, j’ai passé une semaine avec Valentin au Mont Sainte-Odile, où nous avons prié avec les sœurs et rencontré certains des prêtres qui venaient célébrer la messe sur la montagne. En dehors de la vie religieuse, nous avons aidé à annoncer le Grand jubilé de Sainte-Odile, en expliquant l’histoire de sainte Odile aux visiteurs de la montagne et les activités qui ont lieu sur la montagne pendant le Grand jubilé. Nous avons également pris le reste de la soirée pour explorer plus en profondeur les environs du Mont Sainte-Odile et apprendre à mieux les connaître.

Après une semaine au Mont Sainte-Odile, j’ai passé le week-end à Versailles, près de Paris, et ma première visite au château de Versailles. L’ensemble du complexe du château est splendide, mais ce que j’ai préféré, ce sont les jardins de Versailles, qui apportent un silence verdoyant au milieu de la ville bruyante.

Ensuite, entre le 6 et le 14 août, j’ai animé un camp d’été pour enfants organisé par Caritas, où j’ai eu l’occasion de mettre en pratique les connaissances théoriques que j’avais acquises début juillet, et j’ai passé une semaine très agréable et mémorable avec les enfants, dont la simplicité et la gentillesse m’ont beaucoup impressionné.

Enfin, la dernière partie de mes vacances d’été s’est déroulée près de Francfort, en Allemagne, où j’ai travaillé pendant près de dix jours, principalement avec des groupes de touristes, et j’ai eu l’occasion de les suivre dans la ville et ses environs et de découvrir la saveur locale de la région de Hesse.

Dans l’ensemble, cet été a été très coloré pour moi. Non seulement j’ai pu me reposer et acquérir des connaissances et de l’expérience, mais je me suis également préparé pour la nouvelle année scolaire.

Jian, séminariste en 2ème année

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