« Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20).
Pour vivre l’exhortation de Saint Paul pendant ce temps de Carême, la communauté du Grand Séminaire a vécu un temps de recollection au sein même de sa maison de formation. Le Père Michel Wackenheim, curé de la Cathédrale, nous a fait entrer de plein pied dans « l’entraînement au combat spirituel » du Carême, en nous faisant cheminer avec ferveur au rythme de la spiritualité du Bienheureux Antoine Chevrier, fondateur des prêtres du Prado.
Ainsi dans un climat de silence et de prière, au cœur même de la capitale Alsacienne, nous nous sommes mis à l’écoute du Bienheureux, qui nous a particulièrement touchés par son souci des prêtres et de leur sainteté, figure dont ont pu s’inspirer les nouveaux acolytes (Adrien, Amoce et Nahum) institués dimanche par Monseigneur Ravel.
Cherchant avec zèle le Christ parmi les plus pauvres du quartier de la Guillotière à Lyon, le Père Chevrier témoigne inlassablement que le sacerdoce et la pauvreté sont intimement liés : « C’est dans la pauvreté que le prêtre trouve sa force, sa puissance et sa liberté ». Si c’est par la pauvreté que « Jésus Christ a enfanté l’Eglise », c’est par la même disposition que les prêtres enfanteront. Ce dépouillement que le Bienheureux invite à réaliser est un chemin de souffrance : c’est le chemin du calvaire. Comme le grain de blé qui doit mourir pour donner beaucoup de fruit, « nous ne pouvons être utiles au prochain pour l’âme et le corps que lorsque nous avons passé la mort ».
Belle figure que celle du Père Antoine Chevrier pour vivifier notre élan à la suite de Jésus Christ. A son image nous désirons être le « Véritable disciple » qui ne veut écouter que son unique Maître : seul chemin de sainteté. A ses séminaristes, à qui le Bienheureux encourageait à travailler pour être saints, il disait : « il faut, vous surtout, le devenir ».
C’est dans l’écho retentissant de cet encouragement qu’ont répondu présent les nouveaux acolytes à l’appel de l’archevêque dans le service de « la table du Seigneur et de l’Eglise ». Familles et amis sont venus unir leur sollicitude par leurs chants et leurs prières à l’action de grâce dans la communion au pain rompu pour la multitude.
Grégoire G., séminariste 1° année