Les insertions pastorales

La plupart des week-ends, les séminaristes ont, selon les années, une insertion paroissiale plus ou moins importante. Ces insertions sont importantes pour chacun d’entre nous dans notre processus de formation et cela à différents titres.

Tout d’abord, ces insertions nous permettent de développer notre connaissance du diocèse et de ses réalités diverses et variées. « Il est important que les séminaristes connaissent de façon précise la situation de leur diocèse, avec des éléments d’analyse, pour mieux discerner quelles sont les situations humaines, sociales, économiques ou culturelles qu’ils ren- contreront demain, comme prêtres, sur le terrain. En sortant du séminaire, les nouveaux prêtres doivent avoir acquis un minimum de connaissance des enjeux missionnaires de leur diocèse » (RN* 255). Ces stages prennent leur place entière dans notre processus de formation initiale : « La formation pastorale est l’une des quatre dimensions de la formation intégrale. Le lieu d’insertion pastorale n’est pas seulement un lieu de stage, mais un lieu de formation à part entière » (RN 32). Ces insertions nous permettent également de commencer à travailler, à vivre avec des prêtres, des laïcs engagés,… : « L’insertion permet au séminariste de mettre en œuvre sa capacité à travailler avec des prêtres. Il partage avec eux une vie de prière rythmée par la messe quotidienne et la célébration de la liturgie des Heures. Il collabore avec des laïcs et des diacres permanents, va à la rencontre des autres, s’insère dans une réa- lité qu’il n’a pas choisie. La formation pastorale n’a pas seulement pour objectif d’initier le séminariste aux tâches concrètes du ministère presbytéral. Il s’agit surtout de faire grandir en lui une véritable âme de disciple-missionnaire et de pasteur » (RN 265).

Cette insertion devient de plus en plus importante au fur et à mesure de notre avancée au séminaire. En effet, les séminaristes en premier cycle rentrent dans la paroisse de leur domicile le week-end pour participer à la messe dominicale. Les séminaristes en 3ème et 4ème années sont envoyés dans une paroisse proche de leur domicile (mais qui n’est plus leur paroisse d’origine). Enfin, à partir de la 5ème année, les séminaristes effectuent leur stage pastoral du vendredi après-midi jusqu’au lundi soir dans leur paroisse d’affectation.

Voici les paroisses où sont envoyés les séminaristes pour l’année pastorale 2022-2023 :

Peter SAM (1ère année)

Communauté de paroisses de l’Esplanade, églises du Christ-Ressuscité, de la Très-Sainte-Trinité (Strasbourg).

Clément REDIVO (2ème année)

Communauté de paroisses du Quatelbach (Illzach, Modenheim, Sausheim, Baldersheim et Battentheim).

Jean THOMAS (2ème année)

Communauté de paroisses Saint Jean-Baptiste d’Unterlinden comprenant les paroisses Saint-Martin et Saint-François-d’Assise (Colmar).

Matthieu DOMINGUEZ

(3ème année)

Communauté de paroisses Vignes et Châteaux sous le patronage de Notre-Dame de Dusenbach, Notre-Dame de la Paix (Beblenheim, Benwihr, Hunahwihr, Mittelwihr, Ribeauvillé, Riquewirh, Zellenber).

François FOUCRET

(3ème année)

Communauté de paroisses Saint-François et Sainte-Claire-d’Assise, Cité des humanistes (Sélestat).

Maxime GROSSARD

(3ème année)

Communauté de paroisses de Thann et Notre-Dame des Collines de la Thur (Thann, Leimbach, Rammersmatt, Roderen, Vieux-Thann).

Jian QIN (3ème année)

Paroisse Notre-Dame de Lourdes (Strasbourg).

Valentin WALDHEIM

(3ème année)

Communauté de paroisses des remparts de Strasbourg.

Galaad COLIN (4ème année)

Paroisse Saint Pierre-le-Jeune catholique (Strasbourg).

Maxence FOURNIER

(5ème année)

Paroisse Saint-Louis de la Robertsau (Strasbourg).

Grégoire GENDREAU

(5ème année)

Communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg (Bernardwiller, Niedernai, Obernai, Goxwiller).

Rami HINDO (5ème année)

Communauté de paroisses catholiques Saint-Florent (Illkirch-Graffenstaden).

Philippe PRAT (5ème année)

Communauté de paroisses Saint-Benoît du pays de Wissembourg (Altenstadt, Bremmelbach, Cleebourg, Oberhoffen-lès-Wissembourg, Rott, Steinseltz, Weiler, Wissembourg).

Voici le témoignage de quelques séminaristes !

I Témoignage de Maxence, séminariste en 5ème année :

Mon stage paroissial de 5 ème année de séminaire se passe à temps partiel à la paroisse S.-Louis de la Robertsau, à Strasbourg. Je suis en paroisse durant les week-ends et pendant une partie des congés universitaires, en alternance avec ma formation au grand séminaire et à la faculté de théologie catholique.

Ce temps de présence en paroisse me permet d’être confronté régulièrement aux différentes
réalités qui se vivent sur mon lieu de stage. Des missions spécifiques me sont confiées pour
l’année, telles que l’encadrement de groupes de catéchisme (collégiens) et l’organisation de
soirées spirituelles à destination de lycéens. D’autres services s’ajoutent progressivement en
fonction des situations rencontrées. Il m’arrive ainsi de visiter fréquemment un couple de
personnes âgées pour leur porter la communion le dimanche, et j’ai récemment commencé à
accompagner un jeune vers le baptême.
Dans mes différentes activités, je suis généralement amené à travailler en binôme, avec la
coopératrice en pastorale de la paroisse, les autres catéchistes, et évidemment le curé lui-
même, qui me forme progressivement à conduire à mon tour vers le Seigneur les personnes
qui me sont confiées. J’ai ainsi redécouvert à quel point le travail à deux peut être enrichissant
grâce au partage des idées, à l’élargissement des perspectives, au fait de sortir des cadres dans
lesquels on peut avoir tendance à s’enfermer. Cette façon de travailler, déjà expérimentée
durant mes études scientifiques et mes années passées en entreprise, s’est une nouvelle fois
montrée féconde.
Aussi, à une époque où le découragement peut nous guetter quant à la baisse de la pratique
religieuse au sein de l’Église catholique, j’ai eu la joie de rencontrer des jeunes qui sont en
attente de rencontrer le Seigneur. Il s’agit d’une part de collégiens qui ont déjà fait leur
confirmation et leur profession de foi et qui ont souhaité continuer à se retrouver
régulièrement pour échanger de leur foi, et d’autre part de jeunes adultes qui ont une grande
soif de Dieu et qui se préparent, chacun à son rythme, à recevoir le baptême.
Enfin, se posent aussi des questions autour de la relève à assurer pour que les propositions
existantes soient pérennes malgré le départ éventuel des personnes qui portent des
responsabilités, pour des raisons de mobilité professionnelle par exemple. De même, il est
important de ne pas limiter la vie de la paroisse à ce qui existe déjà, à ce qu’on a toujours fait,
et de veiller à ce que l’annonce du Christ puisse atteindre tous les hommes, au-delà des
personnes qui constituent le cœur des pratiquants réguliers. Des propositions nouvelles sont
donc faites, notamment avec l’aide de la communauté de l’Emmanuel, et doivent être
poursuivies pour porter du fruit sur le long terme.

Maxence Fournier, séminariste-stagiaire en 5ème année.

II Témoignage de Valentin, séminariste en 3ème année :

J’ai 24 ans et je suis originaire d’Eckbolsheim. Étant donné que je suis en troisième année de
séminaire, le conseil du séminaire m’a affecté à une paroisse différente de celle dont je suis
originaire, c’est également le cas pour les autres séminaristes qui sont en 3ème et 4ème années. Le but est de nous permettre de découvrir d’autres réalités pastorales de celles que nous connaissons. Le
temps de cette insertion concerne les week-end voire les vacances scolaires, puisque les études et la
vie au séminaire rythment déjà notre semaine.

J’ai ainsi été affecté aux paroisses de Saint Pierre-le-Vieux et Saint-Jean à Strasbourg. J’y ai découvert
des paroisses fréquentées, avec beaucoup de bénévoles et une manière de faire paroisse propre au
centre-ville. Cela diffère de mon expérience à Eckbolsheim qui est une paroisse de village.
Je me suis engagé dans le service de messe, principalement pour la messe dominical. J’ai également
pu participer à un accueil de vacances pour enfants, proposé par l’ensemble des paroisses du centre-
ville et qui avait lieu durant les vacances de février au foyer de l’église saint Jean.

Valentin, séminariste en 3ème année.

III Témoignage de Jean, séminariste en 2ème année :

Dans le cadre de mon insertion paroissiale pour le weekend, je suis a Colmar, dans ma paroisse d’origine, c’est a dire la communauté de paroisse Unterlinden qui rassemble la collégiale S.-Martin et l’église S.-François. Le curé Christian Kamenisch a également la charge de vicaire épiscopal, il est entouré de trois frères prêtres et il y a une répartition des messes de semaine et des préparations aux funérailles, baptêmes, mariages. La messe de semaine est fréquentée par une vingtaine de personnes et le dimanche les deux paroisses sont vivantes, la collégiale étant au centre ville, elle est également visitée par les touristes qui se joignent parfois aux célébrations.

Je suis présent aux deux paroisses et plus particulièrement à S.-Martin car le dimanche j’y assure le service de l’autel avec un groupe assez conséquents de servants la plupart du temps. Je suis également régulièrement invité à participer aux rencontres de jeunes qui cheminent vers les sacrements et je suis présent aux messes des jeunes qui ont lieu certains samedi soir dans l’année dans différentes églises de Colmar. Quelques jeunes prévoient de partir à Lisbonne pour les JMJ 2023.

Jean, séminariste en 2ème année.

* CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE, « Ratio Nationalis Institutionis Sacerdotalis. ‘Former des prêtres pasteurs et missionnaires » et « Ratio Studiorum » in Bulletin Officiel, numéro 67-16, février 2022, 214 p. via https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2022/04/2022_02_16_-Ratio.pdf consulté le 26 mars 2023.

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