14. Une maquette pédagogique
Pour rendre plus attractif ses cours d’histoire des religions dispensés aux séminaristes, le chanoine Eugène Muller a fabriqué lui-même plusieurs maquettes des principaux édifices religieux d’Alsace. L’église octogonale d’Ottmarsheim est l’une d’entre elles, réalisée en bois découpé revêtu de cire et peint. Cette église du tout début du XIe siècle présente un plan centré et un octogone central à quatre niveaux, exceptionnel en Alsace ; il imite de façon simplifiée le plan de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle.

Sortie communautaire pour le Jeudi de l’Ascension
À l’occasion de la solennité de l’Ascension, nous avons rejoint ce jeudi 18 mai la paroisse Notre-Dame des Sables de Lingolsheim (Catholiques à Lingolsheim). Nous remercions encore le père Daniel Etté et tous les paroissiens pour leur accueil chaleureux. L’assemblée était nombreuse. La chorale accompagnée de l’orgue a assuré les chants. Pendant l’offertoire, l’organiste a joué avec un clarinettiste le chant « Donne-moi seulement de t’aimer » inspirer des paroles de saint Ignace de Loyola. C’est le père Daniel Isel, directeur au Grand Séminaire et confirmé à Lingolsheim qui a donné l’homélie.



Après un repas « flammekueche » au restaurant Buerehof à Entzheim, nous sommes allés au Natura Aventure Parc à Ostwald.



Nous en avons profité pour monter dans les arbres et faire un peu d’exercice ! Les séminaristes ont pu appréhender leur peur du vide et leur témérité en s’aventurant sur différents parcours d’accrobranche, à des niveaux de difficulté différents. Certains, plus prudents, ont commencé avec le parcours vert foncé tandis que d’autres se sont aventurés sur le parcours noir.



Nous avons fini la journée par une partie de laser game. Nous étions répartis en deux groupes. La bataille fut serrée mais ce sont finalement les gris qui ont gagné !
Ce fut une très belle après-midi qui a certainement contribué à renforcer les liens entre les membres de la communauté !


La Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis in,siste sur l’importance de la vie communautaire et du sport dans la formation des futurs prêtres :
- « Dans l’Église qui est « la maison et l’école de la communion », et qui « tire son unité de l’unité du Père et du Fils et de l’Esprit saint », le prêtre est appelé à être « l’homme de la communion ». C’est pourquoi, au séminaire, les liens qui se tissent entre les formateurs et les séminaristes, et entre les séminaristes eux-mêmes, doivent être empreints de paternité et de fraternité. La fraternité se construit au moyen d’une croissance spirituelle qui engage constamment à dépasser toute forme d’individualisme. La relation fraternelle « ne peut être uniquement une chose laissée au hasard, aux circonstances favorables », elle est au contraire un choix conscient et un défi permanent. La communauté du séminaire est, de fait, une famille dont le climat favorise l’amitié et la fraternité. Vivre cette expérience aidera le séminaristes à mieux comprendre, plus tard, les exigences, les dynamiques et aussi les problèmes des familles qui seront confiées à sa sollicitude pastorale. Dans cette optique, l’accueil au séminaire pour un temps de partage, par exemple, de familles, de personnes consacrées, de jeunes, d’étudiants, de pauvres, sera d’un grand profit pour la communauté » (Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis n.52 disponible via http://www.clerus.va/content/dam/clerus/Ratio%20Fundamentalis/Le%20don%20de%20la%20vocation%20presbytérale.pdf, consulté le 21 mai 2023).
- « Il serait bon que le séminaire offre également une formation complémentaire qui valorise, par exemple, les aspects culturels, artistiques, sportifs, etc. » (Idem, n.22).
13. Qu’est-ce qu’un « Agnus Dei » ?
Ce mot venant du latin signifie « Agneau de Dieu ». L’« Agnus Dei » est, à l’origine, moulé dans une cire incolore et porte un agneau pascal ou parfois un buste de saint. La cire utilisée provient du cierge pascal. L’« Agnus Dei » est souvent glissé dans une petite pochette brodée que l’on porte sur soi. Il constitue une protection contre les intempéries, les incendies et même, dit-on, contre la peste.

12. Un puits du XVe siècle peu connu
Peu de puits de l’époque médiévale sont parvenus jusqu’à nous. Le puits gothique qui se trouve au milieu de la cour fleurie de l’ancien cloître, au pied du chevet de la cathédrale, en constitue un bel exemple. Seul vestige du cloître disparu, il est aussi le seul puits gothique de Strasbourg conservé dans son lieu d’origine. Daté du XVesiècle, il est sculpté dans le grès rose et orné de petites figures de moines et d’animaux.


120 ans de la Faculté de théologie catholique de Strasbourg
Cette année, la Faculté de théologie fête ses 120 ans. Elle a été fondée le 5 décembre 1902 suite à la signature d’une Convention diplomatique par le Saint-Siège et l’empire allemand de Guillaume II.

A cette occasion nous avons rédigé le texte suivant dans le contexte du cours d’initiation à la recherche : « Que veut-dire étudier à la Faculté de théologie catholique quand on est séminariste ? ».
QUI SOMMES-NOUS ?
Nous sommes des séminaristes, résidents au séminaire de Strasbourg, nous venons tous d’horizons différents. Certains ont vingt ans, d’autres ont plutôt la trentaine. Certains ont une expérience professionnelle, d’autres ont fait des études supérieures, d’autres sortent juste du lycée.
Certains ont plus le goût des études que d’autres. A la Faculté nous rencontrons des personnes qui ne sont pas séminaristes: des laïcs, des jeunes femmes et hommes qui veulent enrichir leur foi mais aussi des retraités. Cela nous permet de créer des liens et d’échanger avec un public plus large.
QUELLES MATIÈRES ÉTUDIONS-NOUS ?
Beaucoup de gens nous demandent ce que nous étudions à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg. Ils croient souvent que nous n’étudions que la Bible : « Étudions-nous toute la Bible ? ».
En fait, nous n’étudions pas que la Bible. Difficile, pourtant, de répondre à cette question en donnant juste une liste des matières étudiées. En effet, si nous répondons : « philosophie, éthique, langues anciennes », tout le monde voit ce dont il s’agit. Mais si nous disons : « herméneutique, exégèse, sotériologie, eschatologie », des interrogations surgissent. Il n’est pas évident pour tous que l’herméneutique est l’art de l’interprétation des textes, que l’exégèse consiste l’étude critique des textes bibliques, que la sotériologie concerne la théologie du salut, ni que l’eschatologie renvoie aux fins dernières. D’autres questions, plus profondes, peuvent venir s’ajouter aux premières : est-il possible d’étudier la théologie, la sainte Trinité mais plus généralement aussi les dogmes et même la Bible ? S’agit-il d’une science fondée ? Ne serait-ce pas plutôt une question de croyance ? Certains d’entre nous peuvent éprouver des difficultés à s’approprier ces matières.

NOS LIEUX DE FORMATION
Nous étudions à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg, dans le Palais Universitaire. Cela s’impose dans le contexte concordataire où l’Université confère des diplômes d’État qui sont reconnus par l’Église. La Faculté de théologie catholique de Strasbourg est en effet régie par le Congrégation pour l’éducation catholique (http://www.educatio.va/content/cec/it.html, le site est disponible en anglais et en italien).
En fait, pour nous, les études se déroulent non seulement à la Faculté, mais également au séminaire, qui dépend de la Congrégation pour le clergé (http://www.clerus.va/content/clerus/fr.html). Notre formation s’organise suivant quatre axes : intellectuel, humain, pastoral et spirituel, que l’on nous invite à lier entre eux, afin de ne pas déconnecter le spirituel de l’intellectuel afin de faire de nos études aussi un lieu de prière.
Certes, à la Faculté, les enseignements développent plutôt l’axe intellectuel. Mais il incombe au séminariste de repérer dans son expérience de l’Université ce qui relève des axes humain, pastoral et spirituel. Car, comme le dit la Ratio Fundamentalis (règle de formation pour les prêtres) : « le séminariste […] est le protagoniste nécessaire et irremplaçable de sa formation » (§§ 53 et 130). La même Ratio rappelle, plus fondamentalement que « le principal de la formation sacerdotale est la Sainte Trinité qui modèle chaque séminariste » (§ 125).


QUI NOUS ENVOIE ÉTUDIER ?
C’est l’évêque et le supérieur du séminaire qui envoient les séminaristes à la Faculté de théologie. Depuis peu, chaque séminariste bénéficie d’un suivi individuel, assuré par un référent études, tuteur nommé par le séminaire, qui n’est pas forcément prêtre du séminaire. Certains d’entre nous sont boursiers de l’État. Les frais d’inscription des séminaristes non boursiers sont pris en charge par le séminaire, c’est-à-dire par le diocèse.
POURQUOI LA FACULTÉ ?
Dans l’absolu, il n’est pas obligatoire que des séminaristes fréquentent une Faculté publique. En effet, certains séminaristes d’autres diocèses n’étudient que dans le cadre de leur séminaire. Mais nous étudions à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg parce que c’est une coutume établie dans le diocèse que d’y envoyer les séminaristes. Tous les prêtres qui ont été formés dans le diocèse sont passés par là. Cela s’explique parce que la Faculté a été fondée pour les clercs. La convention de 1902 citée tantôt, qui avait pour but de germaniser le clergé, a été traduite en français en 1924 elle et lie désormais depuis cette date la République française et le Saint-Siège. La Faculté n’est entrée dans le cursus de l’Université Marc-Bloch qu’en 1984. En outre, notre fréquentation de la Faculté représente un gage de qualité pour l’évêque. Nous remettant tous au même niveau, et elle nous arme pour le ministère.
Ceci dit, la Faculté nous fournit un contenu théorique plutôt que pratique, qui ne nous suffira pas forcément sur le terrain. Par exemple, si nous devons rédiger une homélie, nous nous servirons de ce que nous avons appris en exégèse à la Faculté pour éventuellement former le squelette de notre prédication. Mais il nous reviendra de lui donner chair. D’ailleurs, nous apprenons l’art de l’homilétique au séminaire et non à la Faculté.

LE TEMPS QUE CELA NOUS PREND
Nos études à la Faculté durent cinq ans minimum (Licence + Master). Ceux qui ont fini leur Master avant d’avoir fini le séminaire, qui dure sept ans minimum, peuvent poursuivre leurs études en préparant le Diplôme Supérieur de Théologie Catholique (DSTC) ou faire d’autres études dans un autre lieu selon le domaine qu’ils veulent étudier.
Les études à l’université nous prennent une bonne moitié de notre temps, environ vingt-huit heures par semaine de cours en Licence. S’y ajoute le travail personnel. Il est parfois difficile de trouver du temps pour le travail personnel et de concilier nos deux emplois du temps : la vie au séminaire, qui comprend prière, service, études, réunions, sorties, cours de chant, etc. ; et le cursus à la Faculté, qui demande assiduité aux cours et travail personnel.
Remerciements : Nous remercions Mme Pascale Bermon, enseignante du TD de méthodologie de la recherche, d’avoir supervisé la rédaction de ce texte, notre camarade Marine et notre confrère du collège Redemptoris Mater, Camilo.
Les séminaristes de troisième année François, Matthieu, Maxime et Valentin.
Liens utiles :
(1) CONGRÉGATION POUR LE CLERGÉ, Le don de la vocation presbytérale. Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis, Cité du Vatican, Osservatore Romano, décembre 2016, 93 p. via http://www.clerus.va/content/dam/clerus/Ratio%20Fundamentalis/Le%20don%20de%20la%20vocation%20presbytérale.pdf, consulté le 18 novembre 2022.
(2) CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE, « Ratio Nationalis Institutionis Sacerdotalis. ‘Former des prêtres pasteurs et missionnaires » et « Ratio Studiorum » in Bulletin Officiel, numéro 67-16, février 2022, 214 p. via https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2022/04/2022_02_16_-Ratio.pdf consulté le 18 novembre 2022.
(3) SERVICE DE COMMUNICATION DU DIOCÈSE DE STRASBOURG, « Au coeur de la faculté de théologie », in Carrefours d’Alsace, septembre 2022-numéro 1103 via https://fr.calameo.com/read/000098136ea9bae9fc975, consulté le 18 novembre 2022.
(4) SERVICE DE COMMUNICATION DU DIOCÈSE DE STRASBOURG, « Le Grand Séminaire de Strasbourg », in Carrefours d’Alsace, novembre 2019-numéro 1072 via https://fr.calameo.com/read/000098136a7b6f46aa304, consulté le 18 novembre 2022.
(5) FACULTÉ DE THÉOLOGIE CATHOLIQUE DE STRASBOURG, Guide pédagogique de la Faculté de théologie catholique, m-à-j le 07/11/2022 via https://theocatho.unistra.fr/websites/theocatho/Faculte/Informations_pratiques/Guides_pedagogiques/2022-2023/221107Guide_THC_2022-2023.pdf, consulté le 18 novembre 2022.
Semaine Sainte 2023
La semaine sainte commence le dimanche des Rameaux et nous mène jusqu’au jour de Pâques. Nous avons la chance que cette semaine soit sans cours pour pouvoir la vivre pleinement.
I Mardi saint :
Il est de coutume dans le diocèse de Strasbourg de célébrer la messe chrismale autour de l’archevêque le mardi saint.
Cette année, le Grand Séminaire a accueilli les prêtres dès 11h pour vivre l’office du milieu du jour (Sexte).


Nous les avons retrouvés à 14h30 à la cathédrale autour de notre archevêque Mgr Luc Ravel qui nous a livré une méditation sur un verset tiré de l’évangile selon saint Matthieu : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Il a notamment cité la « Lettre de Benoît XVI adressé à tous les prêtres, à la veille de l’ouverture de l’Année sacerdotale, Juin 2009 » disponible via le lien https://eglise.catholique.fr/…/371156-lettre-de-benoit…/

Après avoir eu la joie d’échanger avec de nombreux prêtres à l’occasion de la pause-café, nous nous sommes retrouvés pour prier les Vêpres et vivre un temps d’adoration eucharistique.
À 18h30, Mgr Ravel a célébré la messe chrismale. De nombreux prêtres, diacres et fidèles du diocèse étaient rassemblés dans la cathédrale pour vivre cette belle liturgie.


La messe chrismale est un événement important dans la vie d’un diocèse:
« Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.
Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine autour de son évêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales : vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité. » ( https://eglise.catholique.fr/…/371362-messe-chrismale/ ).


Ce fut pour nous l’occasion de prier tout particulièrement pour notre diocèse, nos prêtres et nos diacres.
II Triduum pascal :
Du jeudi saint au samedi saint, le frère Pascal Haegel, frère de saint Jean nous a prêché la récollection du Triduum pascal. Nous avons pu vivre ces jours saints en méditant l’évangile selon saint Jean.


Le jeudi saint nous nous sommes retrouvés dans la chapelle S.-Modeste-Andlauer pour l’adoration silencieuse jusqu’à minuit en mémoire de l’agonie de Jésus au jardin de Gethsémani.

Le vendredi saint à 12h, nous avons vécu un chemin de croix dans notre chapelle dépouillée.



Le samedi saint, jour du grand silence, nous avons prié les offices dans cette chapelle, dans l’attente de la Résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.


Nous avons également participé aux offices de la cathédrale durant ce Triduum. Pour la messe en mémoire de la sainte Cène ainsi que les offices des Ténèbres du vendredi saint et du samedi saint, c’est le Grand Séminaire qui a assuré l’animation de chant de l’office.


📸© Philippe Fraisse.



Nous avons aussi eu la joie d’accueillir deux jeunes, Daniel et Thomas, lors de la récollection.
III Pâques :
Après la Vigile pascale célébrée par l’archevêque, nous nous sommes retrouvés pour fêter la joie de la Résurrection autour de lamala (pâtisserie traditionnelle d’Alsace en forme d’agneau pascal qui est offerte le jour de Pâques), chocolats,…




Le dimanche matin après avoir retrouvé une chapelle fleurie et ornée, nous sommes allés à Geispolshiem-Village pour la messe du jour de Pâques. C’est donc chez le père Jean-Paul Aka-Brou, curé de la communauté de paroisses sous le patronage de Notre-Dame de Hattisheim, desservant Geispolsheim-Village, Geispolsheim-Gare, Lipsheim, Blaesheim, Entzheim et coordinateur de la dimension pastorale au Grand Séminaire que nous nous sommes retrouvés.






Nous remercions encore le père Aka-Brou, les servants d’autel et les paroissiens pour leur accueil chaleureux.

Nous nous sommes enfin retrouvés autour d’un repas de fête au Séminaire avant de rentrer en famille ou profiter tout simplement de quelques heures de repos avant la reprise du rythme universitaire mardi 11 au matin.
Ce fut une semaine intense mais, comme toujours, elle fut très belle et très riche.
Le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité, Alléluia !


11. La Mission de saint Pierre
Dans la salle Léon IX, une grande peinture à l’huile, signée de Michel Oster, surmonte la porte d’entrée principale. Ce tableau est le premier (sur une trentaine) à avoir été réalisé en 1862, pour le décor de cette vaste salle. Le Christ confie sa mission à l’apôtre Pierre, agenouillé devant lui. À droite, apparaît le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Les insertions pastorales
La plupart des week-ends, les séminaristes ont, selon les années, une insertion paroissiale plus ou moins importante. Ces insertions sont importantes pour chacun d’entre nous dans notre processus de formation et cela à différents titres.
Tout d’abord, ces insertions nous permettent de développer notre connaissance du diocèse et de ses réalités diverses et variées. « Il est important que les séminaristes connaissent de façon précise la situation de leur diocèse, avec des éléments d’analyse, pour mieux discerner quelles sont les situations humaines, sociales, économiques ou culturelles qu’ils ren- contreront demain, comme prêtres, sur le terrain. En sortant du séminaire, les nouveaux prêtres doivent avoir acquis un minimum de connaissance des enjeux missionnaires de leur diocèse » (RN* 255). Ces stages prennent leur place entière dans notre processus de formation initiale : « La formation pastorale est l’une des quatre dimensions de la formation intégrale. Le lieu d’insertion pastorale n’est pas seulement un lieu de stage, mais un lieu de formation à part entière » (RN 32). Ces insertions nous permettent également de commencer à travailler, à vivre avec des prêtres, des laïcs engagés,… : « L’insertion permet au séminariste de mettre en œuvre sa capacité à travailler avec des prêtres. Il partage avec eux une vie de prière rythmée par la messe quotidienne et la célébration de la liturgie des Heures. Il collabore avec des laïcs et des diacres permanents, va à la rencontre des autres, s’insère dans une réa- lité qu’il n’a pas choisie. La formation pastorale n’a pas seulement pour objectif d’initier le séminariste aux tâches concrètes du ministère presbytéral. Il s’agit surtout de faire grandir en lui une véritable âme de disciple-missionnaire et de pasteur » (RN 265).
Cette insertion devient de plus en plus importante au fur et à mesure de notre avancée au séminaire. En effet, les séminaristes en premier cycle rentrent dans la paroisse de leur domicile le week-end pour participer à la messe dominicale. Les séminaristes en 3ème et 4ème années sont envoyés dans une paroisse proche de leur domicile (mais qui n’est plus leur paroisse d’origine). Enfin, à partir de la 5ème année, les séminaristes effectuent leur stage pastoral du vendredi après-midi jusqu’au lundi soir dans leur paroisse d’affectation.
Voici les paroisses où sont envoyés les séminaristes pour l’année pastorale 2022-2023 :
Peter SAM (1ère année)

Communauté de paroisses de l’Esplanade, églises du Christ-Ressuscité, de la Très-Sainte-Trinité (Strasbourg).
Clément REDIVO (2ème année)

Communauté de paroisses du Quatelbach (Illzach, Modenheim, Sausheim, Baldersheim et Battentheim).
Jean THOMAS (2ème année)

Communauté de paroisses Saint Jean-Baptiste d’Unterlinden comprenant les paroisses Saint-Martin et Saint-François-d’Assise (Colmar).
Matthieu DOMINGUEZ
(3ème année)

Communauté de paroisses Vignes et Châteaux sous le patronage de Notre-Dame de Dusenbach, Notre-Dame de la Paix (Beblenheim, Benwihr, Hunahwihr, Mittelwihr, Ribeauvillé, Riquewirh, Zellenber).
François FOUCRET
(3ème année)

Communauté de paroisses Saint-François et Sainte-Claire-d’Assise, Cité des humanistes (Sélestat).
Maxime GROSSARD
(3ème année)

Communauté de paroisses de Thann et Notre-Dame des Collines de la Thur (Thann, Leimbach, Rammersmatt, Roderen, Vieux-Thann).
Jian QIN (3ème année)

Paroisse Notre-Dame de Lourdes (Strasbourg).
Valentin WALDHEIM
(3ème année)

Communauté de paroisses des remparts de Strasbourg.
Galaad COLIN (4ème année)

Paroisse Saint Pierre-le-Jeune catholique (Strasbourg).
Maxence FOURNIER
(5ème année)

Paroisse Saint-Louis de la Robertsau (Strasbourg).
Grégoire GENDREAU
(5ème année)

Communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg (Bernardwiller, Niedernai, Obernai, Goxwiller).
Rami HINDO (5ème année)

Communauté de paroisses catholiques Saint-Florent (Illkirch-Graffenstaden).
Philippe PRAT (5ème année)

Communauté de paroisses Saint-Benoît du pays de Wissembourg (Altenstadt, Bremmelbach, Cleebourg, Oberhoffen-lès-Wissembourg, Rott, Steinseltz, Weiler, Wissembourg).
Voici le témoignage de quelques séminaristes !
I Témoignage de Maxence, séminariste en 5ème année :
Mon stage paroissial de 5 ème année de séminaire se passe à temps partiel à la paroisse S.-Louis de la Robertsau, à Strasbourg. Je suis en paroisse durant les week-ends et pendant une partie des congés universitaires, en alternance avec ma formation au grand séminaire et à la faculté de théologie catholique.


Ce temps de présence en paroisse me permet d’être confronté régulièrement aux différentes
réalités qui se vivent sur mon lieu de stage. Des missions spécifiques me sont confiées pour
l’année, telles que l’encadrement de groupes de catéchisme (collégiens) et l’organisation de
soirées spirituelles à destination de lycéens. D’autres services s’ajoutent progressivement en
fonction des situations rencontrées. Il m’arrive ainsi de visiter fréquemment un couple de
personnes âgées pour leur porter la communion le dimanche, et j’ai récemment commencé à
accompagner un jeune vers le baptême.
Dans mes différentes activités, je suis généralement amené à travailler en binôme, avec la
coopératrice en pastorale de la paroisse, les autres catéchistes, et évidemment le curé lui-
même, qui me forme progressivement à conduire à mon tour vers le Seigneur les personnes
qui me sont confiées. J’ai ainsi redécouvert à quel point le travail à deux peut être enrichissant
grâce au partage des idées, à l’élargissement des perspectives, au fait de sortir des cadres dans
lesquels on peut avoir tendance à s’enfermer. Cette façon de travailler, déjà expérimentée
durant mes études scientifiques et mes années passées en entreprise, s’est une nouvelle fois
montrée féconde.
Aussi, à une époque où le découragement peut nous guetter quant à la baisse de la pratique
religieuse au sein de l’Église catholique, j’ai eu la joie de rencontrer des jeunes qui sont en
attente de rencontrer le Seigneur. Il s’agit d’une part de collégiens qui ont déjà fait leur
confirmation et leur profession de foi et qui ont souhaité continuer à se retrouver
régulièrement pour échanger de leur foi, et d’autre part de jeunes adultes qui ont une grande
soif de Dieu et qui se préparent, chacun à son rythme, à recevoir le baptême.
Enfin, se posent aussi des questions autour de la relève à assurer pour que les propositions
existantes soient pérennes malgré le départ éventuel des personnes qui portent des
responsabilités, pour des raisons de mobilité professionnelle par exemple. De même, il est
important de ne pas limiter la vie de la paroisse à ce qui existe déjà, à ce qu’on a toujours fait,
et de veiller à ce que l’annonce du Christ puisse atteindre tous les hommes, au-delà des
personnes qui constituent le cœur des pratiquants réguliers. Des propositions nouvelles sont
donc faites, notamment avec l’aide de la communauté de l’Emmanuel, et doivent être
poursuivies pour porter du fruit sur le long terme.

Maxence Fournier, séminariste-stagiaire en 5ème année.
II Témoignage de Valentin, séminariste en 3ème année :
J’ai 24 ans et je suis originaire d’Eckbolsheim. Étant donné que je suis en troisième année de
séminaire, le conseil du séminaire m’a affecté à une paroisse différente de celle dont je suis
originaire, c’est également le cas pour les autres séminaristes qui sont en 3ème et 4ème années. Le but est de nous permettre de découvrir d’autres réalités pastorales de celles que nous connaissons. Le
temps de cette insertion concerne les week-end voire les vacances scolaires, puisque les études et la
vie au séminaire rythment déjà notre semaine.


J’ai ainsi été affecté aux paroisses de Saint Pierre-le-Vieux et Saint-Jean à Strasbourg. J’y ai découvert
des paroisses fréquentées, avec beaucoup de bénévoles et une manière de faire paroisse propre au
centre-ville. Cela diffère de mon expérience à Eckbolsheim qui est une paroisse de village.
Je me suis engagé dans le service de messe, principalement pour la messe dominical. J’ai également
pu participer à un accueil de vacances pour enfants, proposé par l’ensemble des paroisses du centre-
ville et qui avait lieu durant les vacances de février au foyer de l’église saint Jean.
Valentin, séminariste en 3ème année.
III Témoignage de Jean, séminariste en 2ème année :
Dans le cadre de mon insertion paroissiale pour le weekend, je suis a Colmar, dans ma paroisse d’origine, c’est a dire la communauté de paroisse Unterlinden qui rassemble la collégiale S.-Martin et l’église S.-François. Le curé Christian Kamenisch a également la charge de vicaire épiscopal, il est entouré de trois frères prêtres et il y a une répartition des messes de semaine et des préparations aux funérailles, baptêmes, mariages. La messe de semaine est fréquentée par une vingtaine de personnes et le dimanche les deux paroisses sont vivantes, la collégiale étant au centre ville, elle est également visitée par les touristes qui se joignent parfois aux célébrations.


Je suis présent aux deux paroisses et plus particulièrement à S.-Martin car le dimanche j’y assure le service de l’autel avec un groupe assez conséquents de servants la plupart du temps. Je suis également régulièrement invité à participer aux rencontres de jeunes qui cheminent vers les sacrements et je suis présent aux messes des jeunes qui ont lieu certains samedi soir dans l’année dans différentes églises de Colmar. Quelques jeunes prévoient de partir à Lisbonne pour les JMJ 2023.
Jean, séminariste en 2ème année.
* CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE, « Ratio Nationalis Institutionis Sacerdotalis. ‘Former des prêtres pasteurs et missionnaires » et « Ratio Studiorum » in Bulletin Officiel, numéro 67-16, février 2022, 214 p. via https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2022/04/2022_02_16_-Ratio.pdf consulté le 26 mars 2023.
10. Vitrail de la chapelle
Les vitraux de la chapelle Sainte-Marie Majeure représentent les ordres mineurs et majeurs du sacerdoce. Ici, le second ordre majeur : le diacre, dont la fonction est indiquée par une longue étole et un bouquet de lys. Sa fonction est d’assister le prêtre dans certains aspects de la liturgie. Ce vitrail appartient à un ensemble de remarquables verrières réalisées par l’entreprise spécialisée Ott Frères dans les années 1930 pour la chapelle du Séminaire.

Récollection du temps de Carême
Du vendredi 10 au dimanche 12 mars, nous avons vécu notre récollection pour le temps du Carême.
Après le chemin de croix communautaire du vendredi, le père Christophe Sperissen nous a entretenus au cours de trois rencontres de « L’héritage d’un pape : laisser Dieu travailler nos vies ».

Ses méditations étaient axées sur la figure du bienheureux pape Jean-Paul Ier, pape pendant seulement 33 jours. Il avait pour devise « Humilité » et était surnommé « le pape au sourire ».
Albino Luciani est né en 1912 et meurt en 1978. Il grandit dans une famille modeste, il était dès son jeune âge de santé fragile. En 1958, il deviendra évêque de Vittorio Veneto, en 1969 patriarche de Venise et en 1973 cardinal. Il sera élu pape en août 1978 suite au décès du pape Paul VI en août. Il a été également béatifié par le pape François en septembre 2022.

Malgré son court pontificat nous pouvons noter quelques points importants de son programme :
– poursuivre l’oeuvre du pape Paul VI.
– conserver intacte la grande discipline de l’Église.
– rappeler le premier devoir de l’Église, qui est d’évangéliser.
– continuer l’effort oecuménique.
– aller vers ceux qui ne croient pas.
– favoriser les initiatives louables et bonnes pour tenter d’obtenir la paix.
Il a également mis en place quelques innovations. Il parla à la première personne du singulier et abandonna donc le « nous » de majesté. Il refusa de paraître sur la sedia gestoria même s’il y est poussé par son entourage pour qu’on puisse le voir. Il préféra porter le jour de son intronisation une simple mitre que de porter la tiare pontificale.
Il était également pétri de culture française et n’hésitait pas de parler de sa maman lors des audiences générales.
Lors d’une de ses audiences générales du mercredi, il nous a laissé cette belle prière : « Seigneur, prends-moi comme je suis, avec mes défauts, avec mes manquements, mais fais-moi devenir comme tu désires que je sois » (audience générale du mercredi 13 septembre 1978, texte disponible sur https://www.vatican.va/content/john-paul-i/fr/audiences/documents/hf_jp-i_aud_13091978.html).


Nous avons conclu la récollection avec la messe du 3e dimanche de Carême au cours de laquelle nous avons entendu l’Évangile où Jésus s’entretenait avec la Samaritaine.


