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250° anniversaire du Grand Séminaire de Strasbourg (1774 – 2024)

Cette année, le Grand Séminaire fête les 250 ans de sa fondation.
A cette occasion, plusieurs manifestations sont prévues (concerts, conférences, ouvrage commémoratif…) avec le soutien et la collaboration de nombreux amis: le Conservatoire de Strasbourg, l’Association des Amis de la Bibliothèque du Grand Séminaire et la Faculté de Théologie Catholique.
Les festivités ont commencé avec la Fête Patronale du Séminaire (le 8 décembre 2023) et s’achèveront à la même date l’année suivante.

Il s’agit de dépasser la simple œuvre mémorielle et architecturale et de présenter le Séminaire comme un lieu de Patrimoine vivant, fidèle, depuis son édification, à sa destination: la formation des futurs prêtres du diocèse de Strasbourg.
C’est pourquoi les séminaristes sont partie prenante dans chaque aspect de cet anniversaire.

Voici le troisième événement auquel nous vous convions. L’ensemble Intercolor nous invite à découvrir quelques unes des grandes voix féminines de la mystique chrétienne.
Vous êtes tous cordialement invités !

30. Le dernier recteur de l’Université épiscopale

Le nom d’Antoine Jeanjean (1727-1790) est lié à l’histoire tourmentée de l’Université épiscopale de Strasbourg à la fin du XVIIIe siècle. Célèbre pour son talent de prédicateur à la cathédrale et dans de nombreuses églises, il a dirigé l’Université épiscopale de 1786 jusqu’à la Révolution, défendant sans relâche le catholicisme et un enseignement de haut niveau face aux idées nouvelles des philosophes des Lumières.

29. Le seul pape alsacien

Bruno d’Éguisheim (1002-1054), plus connu sous le nom de Léon IX, est le seul pape alsacien. Lors de son pontificat, il fit de nombreux voyages pastoraux et se rendit à plusieurs reprises dans sa terre natale. Canonisé peu de temps après sa mort, il fit l’objet d’une vénération particulière en Alsace et en Lorraine, où il avait consacré de nombreuses églises. Son nom s’est donc imposé pour désigner la plus belle salle du rez-de-chaussée du Grand Séminaire. Il apparaît d’ailleurs dans les tableaux représentant les saints alsaciens décorant les murs de cette vaste salle.

28. Une couronne comme souvenir de guerre

Cette curieuse « couronne d’épines » en bois sculpté entoure une ancre et une croix à branches trilobées. Au centre, un cœur percé d’un stylet. Elle est l’œuvre d’un prisonnier de guerre polonais qui a été contraint de travailler dans une ferme alsacienne durant la Seconde Guerre mondiale. Ce « souvenir » de guerre a été offert par le prisonnier aux propriétaires de la ferme, qui en ont fait don au Grand Séminaire en 2016.

27. Un monumental chemin de croix en céramique

Le pèlerin qui vient au Mont Sainte-Odile ne peut manquer de découvrir le monumental chemin de croix ornant le rocher au pied du monastère. Cette œuvre magistrale a été commandée dans le cadre des importants travaux de rénovation du site de pèlerinage par le chanoine Joseph Brunissen et l’architecte des Monuments historiques Robert Danis dans les années 1920-1930. Les 14 panneaux de grande taille ont été conçus et réalisés en carreaux de céramique soigneusement assemblés par le potier Léon Elchinger (1871-1942), célèbre pour plusieurs œuvres monumentales à thème religieux. Le dessin préparatoire présenté ici a été offert au Grand Séminaire par la famille de l’artiste ; cette esquisse correspond à un autre projet de chemin de croix, à Wasselonne.

26. Le passage de la Mer Rouge

Ce panneau finement sculpté en bas-relief appartient à une série de six tableaux de la fin du XVIIIe siècle, réalisés par le sculpteur Fidelis Sporrer à Guebwiller. Tous illustrent des épisodes de la Bible ; ici, le passage de la  Mer Rouge par les Hébreux, sous la conduite de Moïse. Sous un ciel d’orage, les flots s’ouvrent pour laisser passer les fugitifs, pourchassés par les soldats du pharaon d’Égypte, avant de se refermer derrière eux, engloutissant leurs poursuivants.

24. 1939 => évacuer les collections

L’imminence de la guerre amène, en septembre 1939, l’évacuation des ouvrages les plus précieux de la Bibliothèque vers le centre de la France avec de nombreux autres biens culturels alsaciens menacés. Vingt-quatre caisses de livres sont ainsi expédiées en Dordogne ; elles portent toutes la même mention au pochoir en noir : STRASBOURG/ MR. LE PREFET/ DU DEP. DORDOGNE/ A PERIGUEUX/ C.A.O.A., afin d’être mises à l’abri sous la protection du préfet de la Dordogne et du conservateur des Antiquités et Objets d’art (C.A.O.A.) dans une région que l’on espère éloignée du front.

23. Un globe en verre pour un crucifix

La dévotion au crucifix se développe à partir du XVIIe siècle en Europe et les fidèles sont exhortés à en posséder un (ou plusieurs) et à les exposer dans leur maison. Ces crucifix, placés sous un globe de verre, ont ainsi été produits en abondance et sont entrés dans les chambres à coucher ou dans les « Stube », associés parfois à de petits autels ou à des chapelles domestiques.

22. Un chandelier Art nouveau

Les chandeliers sont nombreux aussi bien dans les églises que dans les maisons privées. Destinés à recevoir cierges ou chandelles, ils ont été fabriqués en céramique, en verre ou, comme ici, en métal, et sont présents tout au long de la vie du chrétien, de son baptême à son décès. Ils symbolisent la protection et la lumière divine ou accompagnent un vœu ou une prière. Ce modèle est remarquable par son style, inspiré de l’Art nouveau.

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